Quand les jambes ne sont pas là

Tirer le maximum de son entrainement quand les performances ne sont pas à la hauteur

Le début de l’hiver est synonyme de retour à l’entrainement pour la plupart des cyclistes. Même si la motivation est là, c’est parfois les chiffres qui n’y sont pas pentoute. Que ce soit à la reprise de l’entrainement ou en pleine saison, y’a des jours où tu préfèrerais ne pas uploader les données…

Le problème c’est que peu importe l’objectif ou le but de l’entrainement, inconsciemment, on s’attend toujours à plus de nous, on s’attend que n’importe quel effort sous notre meilleur résultat (peak power par exemple) devrait être réalisable sans problème. Mais ce n’est pas le cas.

Et après 2-3 intervalles à essayer encore plus fort de rencontrer les chiffres anticipés sans succès, la dure réalité est difficile à avaler, les doutes s’installent, le discours interne dérape et ça risque de dégringoler.

Je parle des entrainements où ton Garmin te dit que t’avances pas, que t’es pas capable de prendre la douleur, « que d’habitude c’est supposé être facile », que tu progresses pas, etc.. Tsé, ces entrainements de « marde » là. Ok d’accord, parfois c’est mieux d’annuler, mais je parle des entrainements non-négociables qui sont pas drôles.

Ces entrainements-là sont importants dans l’année car ils sont challengeant autant pour tes jambes que ta tête. Tout le monde peut avoir un bon entrainement quand ça va bien. Mais quand ça va moins bien, est-ce que tu arrives à « maximiser » ton entrainement? Ou tu bifurque vers le coffee shop en disant que c’est pas une bonne journée?

Y’a plein de variables qui font en sorte que les performances (chiffres) vont varier d’une fois à l’autre. Mais l’objectif d’un entrainement est rarement basé uniquement sur les chiffres. Il faut garder les choses en perspective, se rappeler c’est quoi la qualité qu’on travaille (la qualité athlétique visée, exemple: aérobie, anaérobie ou seuil, etc.) et se détacher des chiffres s’il y a lieu.

Le discours interne (notre ptite voix) pendant l’entrainement est hyper important, c’est notre tête qui décide jusqu’où on peut pousser. Si les pensées sont négatives et que les doutes s’installent, y’a de bonne chance que tu ne réussisses pas à tirer le maximum, peu importe où est ton maximum du jour.

Voici mon truc quand je constate que ce ne sera pas une journée de record. L’idée est de créer un automatisme pour remplacer ces pensées-là dès qu’on les reconnaît, par des statements en lesquels on croit déjà (sinon bonne chance pour te convaincre..). Juste avoir une liste pré-faite peut aider à réagir plus rapidement quand on reconnaît les pensées négatives, et éviter la dégringolade. Voici de quoi a l’air ma liste :

  1. Focus sur l’objectif de ton entrainement, le but. (Laisse faire les chiffres, rappelle-toi l’objectif et travaille juste dans la bonne zone selon ta perception de l’effort. C’est du travail présentement, c’est pas de la perte de temps.)
  2. Si ça fait mal ça paye de toute façon!
  3. The road to success is not straight. Well, hello!
  4. You can only do your best. That, you can do. Fais juste ton possible, fais juste le faire, sans aucun jugement.

Généralement, c’est assez pour arrêter les pensées négatives et me reconcentrer sur le travail. Ça ne me donnera pas nécessairement 25 watts de plus, mais je vais passer à travers chaque répétiton jusqu’à la fin et donner mon meilleur, sans trop me taper sur la tête. Demain sera une nouvelle journée!

Bon entrainement,
Sunshine

Marie-Soleil Blais

Marie-Soleil Blais

Bike Racer & Adventurer

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